I- Introduction
II- Motifs de demande de conseil génétique
II-1. Couple avant procréation
II-2. Couple constitué
III- Consultation de conseil génétique
III- 1. Climat d'anxiété
III- 2. Arbre généalogique
III- 3. Diagnostic de l'affection
IV- Le conseil
V- Evaluation du risque
V-1. Caractère autosomique dominant
V-2. Caractère autosomique récessif
V-3. Caractère récessif lié à l'X
V-4. Caractère multifactoriel
V-5. Anomalies chromosomiques
V-6. Consanguinité
V-7. Exposition aux agents mutagènes
VI- Maladies héréditaires chez l'adulte
VII- Cliniques spécialisées
VII-1. Cliniques spécialisées
VII-2. Rôle des unités de génétique
VIII- Associations, Groupes de parents
VIII- 1 Associations,
VIII- 2 Groupes de parents
IX- Corollaires au conseil génétique
IX- 1 Traitement
IX- 2. Suivi des patients
IX- 3. Suivi des familles
IX- 4. Dossiers et fichiers des patients
IX- 5. Divulgation des résultats
X- Programmes de dépistage
X- 1. Nouveau-né
X- 2. Enfant ou adulte
Plus de 2000 maladies héréditaires (géniques) sont connues et 0,7 % des naissances comportent une anomalie chromosomique déséquilibrée. Les fausses couches à répétition ou la stérilité d'un couple peuvent également être dues à une cause génétique. Au total, environ 4 % des sujets nés vivants présentent une anomalie qui relève peu ou prou de la génétique.
III- 1. Climat d'anxiété.
La consultation devra établir une étude minutieuse de l'arbre généalogique et un diagnostic précis de l'affection afin d'en déterminer le mode de transmission et les retentissements.
L'arbre généalogique: doit être complet, inclure les sujets décédés et les grossesses interrompues, les causes de décès.
--> un diagnostic précis de l'affection doit être obtenu car des maladies cliniquement très proches peuvent avoir des modes de transmission différents.
Il se fera en fonction:
Le conseil génétique
Le risque s'exprime en pourcentage de récurrence ou en nombre de fois qu'est augmenté le risque de la population générale.
Un diagnostic prénatal doit être proposé, lorsqu'en existe la possibilité, pour des naissances ultérieures, dans chacun des cas de figure ci-dessus exposés.
VI- Maladies héréditaires chez l'adulte MALADIES D'APPARITION TARDIVE
Le traitement de maladies métaboliques héréditaires chez l'enfant et le transfert de ces patients après l'adolescence vers la médecine adulte ont contribué à l'élaboration de la spécialité adulte. Les maladies d'apparition tardive comme la maladie de Huntington et plusieurs autres maladies génétiques diagnostiquées généralement à l'âge adulte font maintenant l'objet d'expertises par ces cliniques.
VII. Cliniques spécialisées
Le conseil génétique est fréquemment offert dans le cadre d'une clinique spécialisée et plus particulièrement pour les hémoglobinopathies, la mucoviscidose, les maladies rénales, les problèmes d'audition et plus fréquemment maintenant pour le cancer du sein, des ovaires, du colon. Les individus qui consultent seront orientés selon les besoins et les disponibilités vers une de ces cliniques si elles sont en mesure d'offrir le conseil génétique approprié
Le rôle des unités de génétique à l'égard des cliniques spécialisées est d'assurer la coordination de l'enseignement et la prise en charge des malades et des familles. L'unité de génétique est souvent responsable des analyses diagnostiques dans le cadre de ces investigations et doit s'assurer que l'information pertinente est transmise à tous les individus concernés.
VIII. Associations, Groupes de Parents
VIII-1. Associations
Les individus porteurs de maladies génétiques chromosomiques ou monogéniques sont souvent regroupés en associations. Les associations de dystrophie musculaire et du syndrome de Turner furent parmi les premières à se manifester publiquement. À titre d'exemple les individus de petite taille comme les nains achondroplasiques auront intérêt à se regrouper pour échanger sur leur besoins quotidiens de fonctionnement (accès aux services publics) et être mis en contact avec les organismes ou cliniques de support qui peuvent alléger leur handicap.
VIII-2. Groupes de parents
Les parents d'individus souffrant de maladies génétiques puisent souvent dans le cadre de rencontres informelles l'information qu'ils ne reçoivent pas toujours lors des consultations génétiques dont à titre d'exemple des renseignements sur les garderies, les groupes de stimulation, les foyers d'accueil, les écoles spécialisées, les camps de vacances et évidemment le rythme des acquisitions et les difficultés physiques propres aux malades.
IX Corollaires au conseil génétique
IX-1. Traitement
Le conseil génétique doit également offrir aux individus et familles des informations et avis sur le traitement des maladies génétiques soit en leur offrant une prise en charge ou encore en les orientant vers d'autres cliniques spécialisées telles la diététique, l'orthophonie, la physiothérapie et autres qui sont aptes à recevoir ces patients.
IX-2. Suivi des patients
Le conseil génétique ne se limite pas à une session d'information et on doit souvent prévoir un contact ou une rencontre ultérieure pour vérifier la compréhension des informations transmises, la mise à jour du dossier et très souvent informer les individus concernés de la mise au point de nouveaux examens de laboratoire ou d'ajouts aux protocoles de traitement
Le diagnostic et le conseil doivent être complémentés par le suivi des familles. Il est fréquent pour les cliniques de génétique d'assurer le suivi de plusieurs membres d'une famille particulièrement dans les translocations chromosomiques familiales, les maladies monogéniques autosomiques dominantes ou liées au chromosome X comme l'hémophilie.
IX- 4. Dossiers et fichier des patients
La confidentialité des informations nominatives doit évidemment être respectée selon les normes établies. Des formulaires de consentement adaptés aux situations cliniques sont consignés aux dossiers. On recommande aux patients d'aviser la clinique de génétique d'une nouvelle adresse postale surtout si un contact ultérieur est souhaitable.
IX-5. Divulgation des résultats
Il est fréquent dans le cadre des investigations familiales qu'un ou des individus acceptent de subir l'examen mais refusent d'être informés des résultats : une situation des plus fréquentes dans les épreuves de susceptibilité ou encore dans le dépistage de maladies dégénératives pour lesquelles il n'existe aucun traitement. Toute information concernant le risque de reproduction doit évidemment être donnée aux personnes concernées.
X - Programmes de dépistage
X-1. Nouveau-né
Toute forme de dépistage de maladies génétiques soit pour identifier les malades ou les porteurs sains doit s'accompagner à la fois d'un consentement éclairé et d'un conseil génétique applicable aux circonstances. Ainsi un dépistage systématique de maladie métabolique chez le nouveau-né aura un suivi si le test de dépistage est anormal ou demande un contrôle.
X-2. Enfant ou adulte
Tout dépistage réalisé dans le cadre de l'évaluation d'une population à risque doit se munir d'un plan de conseil génétique qui doit prévoir une information de base pour l'ensemble de la population visée et d'une approche individuelle et confidentielle dans l'éventualité de résultats positifs. Le dépistage des hémoglobinopathies dans les pays méditerranéens ou de la maladie de Tay Sachs chez les juifs Ashkénases sont des exemples de populations qui se prêtent à un dépistage systématique de par l'incidence élevée de certaines maladies héréditaires
Louis Dallaire~Jean-Loup Huret
Atlas of Genetics and Cytogenetics in Oncology and Haematology 2022-05-10
Conseil Génétique
Online version: http://atlasgeneticsoncology.org/teaching/209059/conseil-g-n-tique